Risque de cambriolage ? Les signes et comportements suspects

Pour éviter le cambriolage de son logement, il est important d’installer des moyens de protection efficaces, mais également de guetter au quotidien les signes, traces ou indices de la présence de cambrioleurs en repérage. En effet, sauf pour les vols opportunistes, les cambrioleurs déterminent en amont les logements les plus vulnérables.

Constituées d’équipes de taille réduite, les malfrats observent parfois plusieurs jours à l’avance la vie et les habitudes des habitants d’un quartier pour savoir s’il est possible de mener leurs forfaits le plus tranquillement possible. Ils peuvent également laisser des traces visibles à destination de complices qui interviendront dans un second temps.

Les profils d’occupants et les types de logements les plus souvent visés

Comme nous l’avons déjà expliqué ici, l’objectif du cambrioleur est d’éviter d’attirer l’attention lorsqu’il passera à l’action. C’est pourquoi, lorsqu’il cible un quartier ou un groupe de logements, il réalise une étude préalable des moyens de protection installés par les habitants, mais également de leurs profils et de leurs habitudes.

Par exemple, selon les données du ministère de l’Intérieur, les logements individuels (maisons) situés en milieu urbain et occupés par des personnes âgées seules ou des cadres supérieurs sont plus susceptibles d’être visés : pour les premières car le vol sera plus facile à réaliser, pour les seconds car le butin sera potentiellement plus intéressant.

Ainsi, un logement mal protégé, renfermant de nombreux objets de valeur ou occupé par des personnes vulnérables, aura d’autant plus de risques d’être cambriolé.

Les comportements suspects à surveiller

Maison inoccupée © Aude-Andre SaturnioPour identifier ce type de logement, les cambrioleurs vont effectuer des repérages en se promenant dans le quartier, à pied ou en voiture, voire en essayant de s’introduire dans les logements sous de faux prétextes. Ils peuvent également tenter d’effectuer une reconnaissance via des appels téléphoniques, faux ou anonymes, et parcourir les profils de réseaux sociaux des habitants.

Certains comportements ou incidents doivent vous alerter :

  • Un démarchage commercial lors duquel la personne insiste pour entrer dans le logement ;
  • La venue de (faux) techniciens des compagnies d’électricité, de gaz ou d’eau qui prétendent résoudre un problème signalé par un voisin ;
  • Sur le même principe, l’intervention de (faux) agents de police nécessitant de s’introduire chez vous ;
  • Un individu rôdant dans la rue en pleine journée, en voiture ou à pied, passant plusieurs fois devant le logement ou demeurant à un poste d’observation ;
  • Des appels anonymes sur le téléphone fixe, des coups de sonnette intempestifs ;
  • Un passant qui photographie le logement ;
  • Un individu demandant de l’aide, vous obligeant à sortir du logement ou, au contraire, à le faire entrer ;
  • Etc.

Les cambrioleurs peuvent également vérifier si le logement est habité ou inoccupé en perpétrant un acte de vandalisme à l’extérieur puis en observant les réactions.

Des traces laissées à destination de complices ?

Lors du repérage, les voleurs peuvent aussi laisser des traces à destination de complices, indiquant les maisons ou appartements à cambrioler avec plus de facilité.

→ Attention ! Ce n’est pas systématique et il existe plusieurs légendes urbaines à ce propos. Alors, info ou intox ?

Un langage codé obsolète… car connu du grand public

Exemple de langage codé pour cambriolage, actuellement inusitéOn peut voir ainsi, sur de nombreux sites ou réseaux sociaux, les illustrations d’un langage codé prétendument utilisé par les voleurs pour déterminer les logements à cambrioler. Ce langage est fait de signes spécifiques, qui seraient tagués sur les murs ou au sol à proximité de l’habitation.

Par exemple : un losange indiquerait que la maison est inoccupée, alors qu’un rectangle avec un point au centre préciserait que l’occupant de la maison ou de l’appartement est brutal. Trois petits cercles signifieraient qu’il y a beaucoup d’argent dans le logement, et un triangle informerait des complices que le logement est occupé par une femme vivant seule.

Plusieurs sites de fact-checking (vérification des faits) ont depuis établi qu’il n’y a actuellement aucune preuve d’usage de ces codes en particulier par les cambrioleurs. Si ces marquages ont pu être utilisés avant le XXe siècle par des vagabonds, ils ne le sont normalement pas par les cambrioleurs modernes. En effet, ce langage codé étant désormais diffusé au grand public, il devient beaucoup mois pertinent pour les voleurs qui souhaiteront toujours être les plus discrets possible.

D’autres systèmes de marquages à surveiller

Néanmoins, comme le rappellent parfois les gendarmeries locales, les malfrats utilisent potentiellement d’autres systèmes de marquage ou d’autres signes permettant de renseigner leurs complices sur l’opportunité de cambrioler tel ou tel logement. Ainsi, si vous constatez des traces suspectes, réalisées à la craie, au feutre ou à la bombe de peinture, il est préférable d’en aviser la police ou la gendarmerie locale. Il est également intéressant de vérifier si ces traces sont également apparues chez certains de vos voisins.

Les cambrioleurs peuvent également faire usage de pierres, morceaux de bois, fils, cartons, végétaux, stickers et autres objets divers pour signaler une maison ou un appartement vulnérable. Dans certains cas, le repérage va de pair avec la distribution de prospectus dans les boîtes aux lettres.

Par exemple : pour savoir si une maison est occupée ou non, les cambrioleurs vont glisser, généralement de nuit, un prospectus ou un papier dans la rainure de la porte d’entrée ou du portillon. Ils reviennent ensuite 24 heures plus tard pour constater si le papier est toujours en place. Si oui : la maison est inoccupée ; si non : la maison est occupée.

Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas un langage codé universel utilisé par les cambrioleurs pour « marquer » les habitations. Privilégiant la discrétion, ils font généralement preuve d’inventivité dans le cadre de leur repérage et de leur transmission d’informations.

→ Dans tous les cas, au moindre doute, vous devez prévenir les forces de l’ordre locales, police ou gendarmerie. Celles-ci pourront vous informer d’éventuelles menaces planant sur votre quartier, intensifier leurs rondes quotidiennes et restreindre la marge de manœuvre des cambrioleurs.

→ Pour aller plus loin : Prévenir les cambriolages : toutes les mesures pour protéger son logement

Mise à jour le 20 juillet 2023 • • •

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